Filières bovines en 2014 L’Idele table sur une progression de la production en France de + 3%
La hausse de la production devrait permettre d’enrayer la baisse de la consommation en France, surtout si la sortie de la crise économique globale se confirme. Les exportations de broutards devraient continuer à s’effriter en raison du manque d’offre au premier semestre. Enfin, la production de veau de boucherie sera réajustée à la baisse. Telles sont les perspectives de production pour 2014 de l’Institut de l’élevage dont nous vous restituons l’intégralité.
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« La production française de bovins finis devrait augmenter de + 3 % en 2014. La France abattra plus de femelles qu’en 2013, année marquée par une pénurie prononcée, et un peu plus de taurillons. Mais les productions de bœufs et de veaux de boucherie poursuivront leur érosion ».
Ces prévisions sont à rapprocher avec l’analyse dressée ces dernières semaines par le Service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture. Elle notait une hausse des effectifs de gros bovins et de jeunes femelles et de vaches en particulier.
Dans son dossier annuel, l’Institut de l’élevage souligne le retour des disponibilités en viande de femelles en 2014. Il « devrait conduire à une baisse des importations (- 6 %). Les exportations pourraient rebondir après une année très basse (+ 10 %) ».
« Et les disponibilités accrues en viande de vache et les perspectives de stabilisation de la situation macroéconomique française devraient permettre d’enrayer le recul de la consommation intérieure (- 0,4 %). »
Plus de femelles
« La production de femelles finies pourrait remonter, à 793.000 téc (+ 5 %/2013), la ferme France démarrant l’année 2014 avec plus de vaches que l’an dernier. En outre, les taux de réforme devraient légèrement augmenter dans le cheptel allaitant. En effet, les incertitudes sur les règles d’attribution de la nouvelle prime à la vache allaitante devraient être levées rapidement. Le taux de réforme du cheptel laitier resterait historiquement bas : les perspectives sur les marchés laitiers sont en effet toujours positives et des références supplémentaires seront disponibles à l’approche de la sortie des quotas programmée au 1er avril 2015. »
Un peu plus de taurillons, mais toujours moins de boeufs
« Conséquence de la baisse des exportations de broutards sur les trois premiers trimestres de 2013, la production de taurillons augmentera en 2014, de l’ordre de + 1 %. La hausse aura lieu au premier semestre dans la continuité de la tendance actuelle.
Le second semestre enregistrera plutôt une baisse, compte tenu des exportations dynamiques de broutards fin 2013 et du recul du nombre de veaux nés début 2013 dans le cheptel allaitant.
La désaffection des éleveurs pour la production de bœufs se poursuit. Après deux années de forte baisse (rééquilibrage suite à deux années gonflées par des mâles castrés lors des épisodes de Fco), la production de bœufs poursuivra son déclin en 2014, à un rythme plus modéré (- 2 %/2013). »
Une offre de broutards limitante
« Les exportations de broutards devraient continuer à s’effriter en 2014 (- 1 %), faute d’offre. Le manque se fera sentir surtout au premier semestre. Le creux de naissances du printemps 2013 et les envois dynamiques de bovins maigres en fin d’année ont en effet entamé les disponibilités exportables début 2014. Le second semestre devrait être plus fourni grâce à des naissances d’hiver plus importantes : le nombre de génisses prêtes à vêler est en hausse et les problèmes sanitaires seront a priori moins handicapants qu’en 2013. La demande italienne devrait rester contenue. Les achats espagnols devraient augmenter en raison de la baisse du prix de l’aliment. Les flux vers le Maghreb pourraient progresser, conditionnés par le niveau des prix. »
Maîtrise de la production de veau de boucherie
« Après une année 2013 marquée par un recul des volumes abattus, la volonté des opérateurs de maîtriser l’offre afin d’éviter des déséquilibres sur le marché conduira à une nouvelle baisse de la production de veau de boucherie en 2014 (- 2 %/2013). Les mises en place devraient être prudentes, accentuant la pression sur les cours des petits veaux, dont les importations devraient baisser. Entamée en 2011, le repli de la consommation de viande de veau se prolongera dans les mêmes proportions que la production, les importations de viande de veau ne compensant que faiblement la baisse des abattages. »
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